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Corrections

13 FEVRIER 2023


  • P. 96 : le mot gallo tèterie (parfois graphié taiterie et taicterie dans les documents anciens) n'est pas un dérivé du verbe téter. Désignant selon Marcel Lachiver "l’ensemble des toits à porcs, étables, écuries et hangars d’un corps de ferme" (Dictionnaire du monde rural à "Tetterie"), ce mot également employé en Maine-Anjou est un dérivé du latin tectum "toit" ; cf. le gallo tait "étable, écurie".


4 JANVIER 2023

  • P. 155 : le nom d'Alain Le Moust de Guérande, mentionné en 1452 à titre posthume, représente plus certainement maout "mouton" que moust "coquet". Pour preuve, c'est sans doute la même personne qui est citée en tant qu'Alain Le Moult en 1386.

  • P. 185 : le Clos Pilodic de 1522 est une cacographie pour BL Clos du Glouedic 1495, Clos au Gluedic 1540. Il ne comprend donc pas le mot pilhot "pilot", mais soit le nom de personne Le Gluedic "prince, souverain" : Sebille Le Gluedic, Le Croisic, 1511, soit, comme le suppose Gildas Buron, une référence explicite au duc de Bretagne (La microtoponymie du marais salant..., 1994, p. 35).

  • P. 148 : Chemin de la Galène° (Pénestin) cristallise plus certainement le nom porté par Gilles Le Galen du Croisic en 1519 ou encore Colas Gallen de Piriac en 1572.

  • P. 378 : "ancenne", lire ancienne.

  • P. 429 : "Louis JACQUES Marie BIZEUL" : lire, bien évidemment, Louis Jacques Marie BIZEUL.

  • P. 87 : Le Limousin est situé en Vay et non La Chevallerais.

  • P. 83 sous Bois de Levret° : les formes anciennes sont de BL et non BT.

27 OCTOBRE 2022

  • P. 331 : Le Rosay (Mesquer) remonte plus certainement à un dérivé en -eg de roz "tertre, promontoire" qu'au mot rozeg "roseraie".

  • P. 294 sous Clébrandu° : la forme ancienne Cleff Brandu est datée de 1599 et non de 1499.


30 JUILLET 2022

  • p. 295 : Le Rovieux° en Saint-Dolay est donné comme possible dérivé de roz "tertre". Ce n'est pas le cas : les formes anciennes Rohieuc de 1419 et 1544 montrent qu'il dérive de roc'h "roche, rocher", et plus précisément de roc'heg au sens de "lieu rocheux" (comparer avec Le Rohec en Muzillac et Ploërdut, 56). La palatalisation de la fricative [x] explique selon toute vraisemblance roc'heg > Rohieuc (cf. merc'hed "filles" prononcé /mèrhyèt/ dans la majeure partie du domaine bretonnant vannetais, ALBB, carte n°466). Plus tard, un v s'est formé pour éviter le hiatus, soit /rohieu(c)/ > /rovieu/ (cf. le moyen français pooir, moderne pouvoir).



29 JUILLET 2022

  • P. 326 : Tam-Brug en Camoël est un toponyme créé il y a quelques décennies par une personne originaire du Finistère (communication de M. Joseph Bertho, ancien maire de la commune). Il en va de même pour Kerizel que, par prudence, nous n'avions pas cité dans le livre.

28 JUILLET 2022

  • P. 278 : Le toponyme nautique Baguenaud en La Baule-Escoublac est rapproché d'un thème breton bagen- de sens obscur. Nous revenons sur cette hypothèse et préférons désormais y voir un nom de personne notamment représenté par Jehan Baguenauld du Croisic en 1521.

  • P. 83 : Le Boulinzin est situé en La Chevallerais et non en Vay.

17 MAI 2022

  • P. 241 : Menemay, lieu-dit en La Turballe, est donné sans certitude comme procédant de menez maen « montagne de pierre » sur la foi d’une hypothèse formulée par Jean-Luc Duchêne (APHRN, 1976, p. 21). Or cette étymologie semble devoir être définitivement rejetée : Menemay est l’aboutissement des formes anciennes Menmoul, Manmoult et Mainermont (pour *Mainermout) 1572, Mainmoul 1575, Menmout 1593, Menmoult 1601, Menmout 1632, 1634 et 1636, Menmoult 1640, Menmoul, Menemout et Mainmoult 1660, Mainmout 1662, Mainmoult 1679, Mainmoulle 1711 et Mennemon (pour *Mennemou) 1726. Les textes situent en effet ce lieu entre les villages de Kerbroué et Kerlin et au bord de la route de Trescalan à Saint-Molf, c’est-à-dire à l’emplacement précis de l’actuel Menemay. À la lumière de ces nombreuses mentions anciennes, il apparaît tout d’abord que ce nom est formé avec le breton maen « pierre », et non menez « montagne, colline » ; ensuite, il a pour déterminant le moyen breton maoult, moult, mout, « mouton, bélier », breton moderne maout, lequel représente de toute évidence un nom de personne attesté de longue date dans l’ensemble du pays de Guérande : Pierres Le Moult, Assérac, 1385 ; Alain Le Moult, terrouer de Guérande, 1386 ; Macé Le Mout, Herbignac, 1412 ; Rio Le Maoult, Le Croisic, 1512. Par conséquent, Menemay procède du breton *Maen ar Maout, « la pierre à Le Maout » ; l’article défini ar, vannetais er, a chuté comme c’est la cas dans la plupart des constructions de ce type (cf. Menmoul, Manmoult et Mainermont dans le même document de 1572). L’aboutissement de la finale à -ay mérite un commentaire particulier : il s’explique par un processus déjà observé dans Kertrait en Saint-Lyphard, Ker en Thenou en 1480, Kertreux et Quertreux au 17e siècle, puis Kertrais dès 1721 (p. 304). Dans ce toponyme, le moyen breton thenou, moderne traoñ, traou « vallée, bas, pente », a évolué vers une prononciation vannetaise /tréü/ avant d’aboutir à /tré/, /trè/. La même évolution phonétique a touché le mot maout, lequel est prononcé /mëüt/ ([məɥt]) en breton vannetais : suite à l’amuïssement de -t final par influence romane, il est dévenu /mëü/, puis /mé/ > /mè/ par réduction de diphtongue, d’où l’actuel Menemay. Nous ignorons hélas comment se prononçait maout en breton de Batz-sur-Mer : en 1910, Pierre Le Roux avait noté, en réponse à "mouton", l'emprunt au gallo bèrbi (soit "brebis")... Le mot breton était oublié. On notera enfin que l’orthographe moderne préserve la prononciation bretonne de maen « pierre », soit /mèn/, indice du maintien tardif du breton à La Turballe. En conclusion, le lieu-dit Menemay en La Turballe est un toponyme descriptif référant à un élément remarquable du paysage, en l'occurrence une pierre, un rocher caractérisé par un nom de personne. L'évolution phonétique observée démontre en outre que le breton autrefois parlé à La Turballe, comme ailleurs dans le pays de Guérande, présentait de grandes similitudes avec le breton vannetais (merci à Antoine Châtelier pour son aide).

5 MAI 2022

  • P. 269-270 : Kervairé ou Kervagarec en Piriac-sur-Mer est donné comme procédant de gwazh « ruisseau » suivi du nom de personne (Le) Marec, sur la base notamment de la forme ancienne Goezmarec de 1479. Si l’évolution gwazh > güerh > kêr est attestée dans plusieurs toponymes guérandais, nous pensons désormais que la mention ancienne Goezmarec, bien que désignant un lieu-dit de Piriac, ne concerne en rien Kervairé / Kervagarec. Ce dernier contient plus certainement le nom de personne Maillaré couramment attesté à Piriac, par exemple en 1572 dans l’aveu de la Baronnie de Campsillon (ADLA B 1473). Il est associé au préfixe kêr « hameau, village », soit *Kervaillaré par mutation consonantique régulière ; cf. Kervaiaré relevé sur une carte marine établie vers 1781-85. La maison Maillaré mentionnée en 1572 dans la tenue Kernaudec en Piriac, aujourd'hui Kernodé, constitue d’ailleurs à coup sûr la traduction française de *Kervaillaré. Pour finir, la graphie fantaisiste Kervagarec est une correction pseudo-savante de la prononciation /kèrvayaré/, laquelle a été contractée en parallèle en Kervairé.

22 JUIN 2020

  • P. 145 : Le Bihen° (Pénestin) a pour formes anciennes Billen en 1676, le Billen en 1678, la noë du Billen en  1684, etc. Par conséquent il ne procède pas du nom de famille Le Bihen "le petit", mais sans doute du moyen breton bizl, moderne bil "pointe, hauteur" muni d'un suffixe singulatif -enn ; il est situé en bordure du littoral.

  • P. 146 : Cavaro (Pornichet) ne doit par dériver de Kenmarchoc : c'est plus certainement un hypocoristique en -où du nom de personne vieux breton Catmarch "cheval de combat" (DNFB p. 39).

  • P. 424 l. 32 : "succints", lire succincts.

3 JUIN 2020

  • P. 29 : Beslon (Guérande) doit représenter une dérivation nasale *Belonon du théonyme gaulois Belonos et non une forme suffixée en -one (Delamarre, 2012 p. 74).

  • P. 117 sous Kermarin (Camoël) : Jehan Marin 1400 est une mauvaise lecture de Jehan Mauri ; remplacer par l'attestation patronymique Marye Marin, Le Croisic 1515.

  • P. 134 sous Guiermon° (Guérande) : dans La ruee Guillermo 1462-1471, remplacer 1471 par 1470.

  • P. 156 sous Bloc'h Amanenn : remplacer la tenue de Blouchamanen 1412 par BL le tenement Blouchamen ou Blochamenen 1412 et la tenue de Blouchamannen 1497. Ce patronyme pourrait signifier "glabre comme le beurre".

28 MAI 2020

  • P. 99 : Keralno (Guérande) a pour déterminant le NP Aleno, diminutif d'Alan "Alain". Cf. Guillo Aleno ou Alno, Guérande 1452.

  • P. 100 : Keraumont* (Mesquer) a pour déterminant le NP Haumon. Cf. Guillaume Haumon, Saint-Molf 1565.

  • P. 102 : Keravard (Pénestin) doit avoir pour déterminant le NP Cavat dont une attestation est donnée en p. 104 sous Kergava.

  • P. 111 : Kergoré° (Saint-Molf) a plus vraisemblablement pour déterminant le NP (Le) Corre muni d'un suffixe pluriel -ed, soit *Ker Gorred. Cf. les nombreuses formations de ce type traitées en p. 127-129. Il y a cependant dû y avoir attraction tardive du NP Gourel > Gouret.

  • P. 193 à Coëtzic (Nort-sur-Erdre) : remplacer "assimilation" par assibiliation qui a été corrigé indépendamment de notre volonté.

  • P. 379, note de bas de page n°1 : la Glocheterye 1617 (Saint-André-des-Eaux) ne comprend pas nécessairement une mutation en dépit de la forme courtil Clocheterie de 1629 ; en effet il semble formé à partir du patronyme porté par Jehan Glochet d'Escoublac en 1565.

26 MAI 2020

  • P 103 sous Kercandon (Guérande) : ajouter la forme ancienne BLQuenechcandon 1452. Elle vient remettre en question une interprétation par le préfixe kêr. Il s'agit plus certainement d'une contraction de kenec'h "colline, hauteur", sens qui cadre non seulement avec la position de Kercandon sur le côteau de Guérande mais aussi avec des mentions récurrentes du type clos de la mote a Kerquandon 1452, la mote de Kercandon 1477, La montagne de Quercandon 1679. Ce cas est à comparer à Quenechbrandu 1531 > Clébrandu° (La Turballe), où kenec'h a subi une contraction différente par probable attraction du mot kleuz "fossé" (p. 294).

  • P. 144 sous La Braince° (Guérande)  : dans Clos au Brince 1466, corriger la date en 1470.

  • P. 146 et 386 sous La Brenoguen (Saint-André-des-Eaux) : corriger Lostel Brenoguen 1416 en Lostel Bronoguen.

  • P. 152 sous Gwispon : corriger Ellizan Trimaud Penguispon 1611 en Ellizan Trimault Penguispon.

  • P. 176-177 sous Locnen* : corriger en Loenen, également Lohenen à Piriac en 1458. Ce NP est une variante de Laouenan.

  • P. 183 sous Boned : il semble plus prudent de mentionner le nom de personne Bonnet attesté en presqu'île guérandaise, notamment par maistre Jehan Bonnet de Guérande en 1480. Ceci ne vaut évidemment pas pour le toponyme Rosabonnet en Nozay dont la finale représente autre chose (ibid.).

  • P. 206 sous le NP (Le) Manac'h : Berthic Le Menach est une mauvaise lecture de Berthic Le Menagier. On préférera l'attestation contenue dans la mention le moullin du Manach 1622 en Batz.

  • P. 209 sous Pen Perny (Mesquer) : le déterminant est le NP bien attesté Brenic et non perennig "petit poirier".

  • P. 249 sous Poulbodon° (La Turballe) : le déterminant, s'il a bien le sens proposé, représente à l'évidence un NP porté par Yvonne Le Bodon de Guérande en 1603. Le NP Baudon cité sous Les Kervodons° (Herbignac) p. 100 en est certainement une variante.

  • P. 282 sous Le Mézec (Le Croisic) : Katherine Le Mezec est une mauvaise lecture de Katherine Le Nuezer. Le nom de personne Mezec est plus assurément attesté dans le tenement au Mezec mentionné dès 1412 à Pénestin.

  • P. 317 sous Le Brunet (Saint-Lyphard) : ajouter les formes anciennes Breneguy 1649, 1651, 1667 et 1670, Brenyé 1651 et 1670, Brenyer 1679. Plutôt que pruneg "prunelaie", Le Brunet représente donc une déformation de broennegi "les jonchères", formation traitée en p. 325. Il est d'ailleurs à envisager, malgré un relatif éloignement, que Le Brunet soit un doublet de Bernaguit° près Kerrousseau (Guérande).

  • P. 331 sous Radeneg : Radonnec 1478 est une mauvaise lecture de Rudourec ; cette forme est par conséquent à ajouter à celles concernant Isle Doray° (La Turballe) p. 247.

  • P. 353 sous Le Cuédrin° (Guérande) : il s'agit bien plus probablement d'un NP attesté au Croisic sous les formes Clazdren en 1509, Glazron en 1512 et Cladren en 1526.

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